Impossible de quitter Dijon et sa région sans visiter les Hospices de Beaune dont voici la cour intérieure. Ils furent fondés en 1443 par Nicolas Rolin, duc de Bourgogne et chancelier de Philippe le Bon, et sont aujourd'hui un musée. Les Hospices de Beaune, propriétaires d'un vaste domaine viticole bourguignon, font régulièrement la une de l'actualité lors de la célébrissime vente de charité, dite "à la bougie", des 41 cuvées de prestige qu'elles produisent.
Richesse et détail des décorations de la cour intérieure.
Gros plan sur les tuiles vernissées, en fait en terre cuite émaillée. Les motifs géométriques ne sont pas d'origine, ils sont le fruit d'une restauration réalisée au début du XXème siècle, les dessins originaux ayant été perdus.
Partout, de nombreuses lucarnes toujours richement décorées.
A l'intérieur de la salle des pôvres (orthographe exacte !) , la structure de la charpente est identique à celle que nous avions vu à l'Hôtel-Dieu de Tonnerre, mais ici le mobilier a été reconstitué. Wikipedia nous dit que deux patients pouvaient coucher dans chaque lit...
Au plafond, pour mettre un peu d'ambiance, des têtes hurlant, sculptées sur les blochets saillants, et des engoulants, monstres avalant les entraits de la charpente (en français, les départs des poutres horizontales).
Ah, la pièce importante : la cuisine ! On remarquera le tourne-broche automatique qui date de 1698 !
Dans l'apothicairerie se trouvent de nombreuses vitrines que l'on aurait tort de ne pas regarder en détail.
En effet, on y trouve de véritables perles : par exemple ici, un flacon contenant des yeux d'écrevisses ! En fait, ce ne sont pas des yeux mais de petites concrétions rondes provenant de l'estomac des écrevisses avec lesquelles on faisait des trochisques (des cachets à fondre dans la bouche) réputés soigner les maux d'estomac ou, suivant les sources, les difficultés à uriner.
Là, du sang de dragon ! Il s'agit d'une substance résineuse obtenue à partir de diverses plantes qui étaient utilisée dans la pharmacopée traditionnelle chinoise pour contrôler les saignements et cicatriser les blessures. Il entre aussi dans la composition des vernis de violon. Merci Wikipedia !
Et pour finir, du cachou brut ! Il est obtenu à partir de décoction de bois d'acacia catechu (le mimosa) et a des vertus astringentes. C'est la base du célèbre bonbon toulousain de même nom, le cachou Lajaunie...
samedi 27 novembre 2010
Les Hospices de Beaune
Labels: Bourgogne
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