lundi 18 mai 2009

J1 - Grenoble Saint-Quentin-sur-Isère Le-Port-Saint-Gervais Cognin-les-Gorges Les-Gorges-du-Nan Malleval-en-Vercors

Félix était en classe verte la semaine de l'Ascension, nous en avons profité pour faire une petite escapade de bicyclette gastronomique sur 5 jours dans le Chambaran, région juste à l'ouest de Grenoble que nous ne connaissions pas du tout.

Le parcours du premier jour se compose de environ 50 km de piste cyclable à partir de Grenoble plus 10 km de montée vers Malleval en Vercors dont voici la carte à partir du Port-de-Saint-Gervais.

Et voici le dénivelé. Petite erreur d'Openrunner et Google Map réunis : il n'y a pas de descente au 12ème km, ça ne fait que monter et pourtant on l'attendait pour souffler un peu ! Par contre la pente indiquée est bonne, on est plus souvent au dessus de 10% qu'en dessous. Je ne me rappelle pas avoir fait quelque chose d'aussi dur, surtout avec les sacoches.

Nous sommes partis directement de la maison en vélo. Là nous sommes au début de la piste cyclable à la passerelle du Rondeau qui n'est toujours pas réparée... Il ne fait pas vraiment beau, la météo annonce des "éclaircies" mais le moral est au beau fixe.

Et nous avons raison : sur les 5 jours seul ce lundi matin sera un peu couvert, le beau temps nous attend.

Et quelques 50 km plus loin nous sommes déjà arrivés au pont du Port-de-Saint-Gervais qui ressemble furieusement à celui de Saint-Quentin-sur-Isère. Nous achèterons ici, à la petite épicerie, un Saint-Marcellin à se damner tellement nous le trouvons bon.

Nous évitons la départementale et prenons la petite route de Rovon qui serpente parmi les noyeraies.

La noix de Grenoble est une AOC (Appellation d'Origine Contrôlée) depuis 1938. Nous croiserons aussi de nombreux séchoirs à noix (j'ignore le vrai nom) comme ici.

Crevaison : une épine. Ce sera le seul ennui mécanique durant notre périple.

L'église de Cognin-les-Gorges. Prendre des forces, ça va grimper.

Une statue dans un virage. La route est si étroite par endroits qu'un cycliste ne peut croiser une auto !

Et dès qu'on passe le premier tunnel c'est magique ! Une vue à couper le souffle.

Euh... et d'ailleurs on s'arrête pour le reprendre.

Au cours de la montée, les paysages varient sans arrêt, toujours plus beaux les uns que les autres.

Mais il faut monter, toujours monter. C'est dur, très dur. Nous prenons beaucoup de photos. Une étude récente a montré que le nombre de photos est directement proportionnel à la pente...

Une vue sur les lacets que nous venons de faire. Nous nous arrêtons souvent. Nous mettrons 3:30 pour faire les 10 km de montée ! A pied, on va plus vite...

Mais nous arrivons enfin à Malleval-en-Vercors, 40 habitants... Nous mangeons à l'auberge des galopins où nous trouverons un accueil très sympathique et où nous pourrons enfin nous reposer. Dodo !

J2 - Malleval-en-Vercors Saint-Marcellin Saint-Antoine-l'Abbaye Dionay Roybon

Voici le parcours du deuxième jour...

et son dénivelé. Comme hier, je précise que contrairement à ce que laissent penser RoadRunner et Google Maps, la descente de Malleval est d'une seule traite, il n'y a pas de petite remontée.

Quitter le Vercors est toujours une déchirure. Nous sommes définitivement tombés amoureux de ses odeurs, de ses paysages, de la gentillesse et de l'accueil naturel de ses habitants.

Nous savons ce que nous laissons... Qu'allons nous trouver derrière ces falaises ?

La descente est géniale mais il faut être prudent ! Nous repassons à Cognin-les-Gorges puis évitons la départementale en passant par les Brosses, nous nous perdons un peu, et traversons l'Isère à Le Perron en direction de Saint Marcellin. Le pont est vraiment étroit et on ne peut là aussi comme dans les Gorges du Nan croiser une voiture.

Nous passons Saint-Sauveur, puis Saint-Marcellin (trop de circulation), puis Chatte et nous sommes encore surpris de retrouver le personnel de la DDE (Direction départementale de l'équipement) à l'oeuvre dans l'entretien des routes : en semaine on ne voit qu'eux, ils sont littéralement partout, c'est impressionnant !

Sur la route de Saint-Antoine-l'Abbaye nous trouvons ce petit panneau bien tentant : prendre une petite route nous permettrait certainement d'avoir moins de voitures.

Gagné ! Il n'y a aucune voiture et on comprend rapidement pourquoi : voici ce qu'il reste de la petite route. Notre hôte de ce soir nous expliquera que ces panneaux signalent les parcours VTT et équestres...

Bon, petite galère qui se termine bien : nous arrivons sains et saufs à l'étang de Chapaize où se trouve Miripili l'île aux pirates. Je ne mets pas le lien, mon anti-virus me signale un cheval de Troie sur ce site ! En même temps ce n'est pas étonnant pour un site de pirates !!! ;o) Si quelqu'un peut le leur signaler.

Et nous arrivons en vue de Saint-Antoine-l'Abbaye qui s'annonce déjà prometteuse avec ses toits qui brillent sous le soleil.

Dès que nous pénétrons dans le village nous sommes en plein moyen-âge, c'est superbe !

Des marches travaillées par le temps.

et l'entrée de l'Abbaye. Je patiente pendant que la "Working Girl" - comme dirait Olivier - traite d'une urgence urgente qui ne peut attendre...

Une cour ombragée nous accueille.

Nous observons et devinons au travers du feuillage.

Et tout au fond, l'Abbaye est vraiment superbe et surtout colossale.

Gargouilles effrayantes. La cour abrite une école de sculpture. Nous mangerons là, éblouis.

Le porche de l'Abbaye, magnifique.

Etonnant ! Rien ne laissait supposer de trouver un monument de cette taille ici.

Et tout est à l'avenant.

L'endroit se prête et est utilisé pour de nombreuses manifestations, concerts, choeurs et orgues. A visiter absolument.

Mais il faut continuer notre chemin. Nous nous régalons de la vue des sommets du Vercors au loin avec encore un peu de neige.

Et après une longue montée nous atteignons Dionay.

Ce n'est pas fini, il faut encore monter et il fait très chaud. Nous longeons le bois de Gargamel mais nous ne verrons pas de Schtroumpfs seulement les gens de la DDE qui font les aller-retour sur la route en transportant du remblai et qui nous encouragent. Pause auprès de ce lac. Je crois bien que j'ai même un peu dormi.

Roybon et son église à l'architecture typique du Chambaran : galets et briques.

Encore 2 km de montée, nous prenons un petit chemin qui traverse un champ puis s'enfonce dans une forêt pour déboucher sur notre chambre d'hôte, La Dupré, superbe. Que dire de plus ? L'accueil, le repas, la chambre... C'est aussi pour découvrir et apprécier ces petites perles que nous voyageons de la sorte. Allez-y.

J3 - Roybon Hauterives (Palais Idéal) Le-Grand-Serre Thodure Marcilloles Sardieu La-Côte-Saint-André

Encore 50 km aujourd'hui...

Mais le dénivelé est plus facile : on commence par une grande descente tranquille de 20 km pour rejoindre Hauterives.

Où se trouve le palais idéal du facteur Cheval.

Le Palais du facteur Cheval est réputé comme le seul représentant en architecture de l'art naïf.

Ici, César, Vercingétorix et Archimède...

Je dois admettre que cette forme d'art m'apparaît quelque peu hermétique. Tourmenté le brave homme ? Claire semble elle aussi dubitative...

En tout cas les enfants très nombreux aujourd'hui, c'est mercredi, suivent à la lettre les recommandations du facteur Cheval "Défense de rien toucher" : double négation ? Donc tout est permis et les gamins s'en donnent à coeur joie.

Nous revenons sur nos pas direction Le Grand-Serre et nous traversons un champ de tir militaire où un panneau précise qu'il est interdit de continuer quand ça tire. Euh... en vélo on ne fait pas trop les malins et on se dépêche ! Au passage je continue à prendre quelques photos avec mon art naïf à moi que j'ai, ici une fenêtre...

Là, une église...

Plus loin une vache...

puis un rapace, a priori une buse féroce.

Pause repas à Thodure sur un banc de la place du village.

Et nous rejoignons l'immense plaine où se trouve l'aéroport de Grenoble qu'on appelle ici l'aéroport de Saint-Geoirs.

Puis nous traversons Marcilloles et enfin Sardieu pour arriver tranquillement à notre chambre d'hôte à la Côte-Saint-André, la Villa Jeannette dont, encore une fois, nous ne pouvons dire que le plus grand bien. Nous y passerons une excellente soirée.