mardi 9 novembre 2010

Canal de Bourgone 2 : Chaudenay-le Château - Sainte Sabine - Pont-Royal - Pouillenay

Au programme un peu plus de 60 km. Nous sommes le 14 juillet et, comme il est de coutume en France, c'est férié. Et alors ? Eh bien, c'est une habitude décidément, mais nous l'avions complètement oublié et donc nous n'avions rien prévu pour notre repas de midi...

Heureusement notre hôtesse nous conseille de continuer notre route en faisant une petite boucle et de rejoindre le canal par Sainte Sabine village voisin où, pense-t-elle, l'épicerie sera peut-être ouverte. Et c'était le cas ! Nous n'avons jamais trouvé une épicerie aussi belle ! "Au coeur du terroir" la bien-nommée. Seul Félix est grognon : il rêvait de faire en descente ce qu'il avait eu tant de mal à monter la veille...

Et juste derrière cette épicerie une église avec un porche impressionnant ! Le tout étant planté au beau mileu d'un cimetière, nous nous en approchons à pied, silencieusement.

A peine avions nous rejoint le canal qu'une autre surprise nous attendait : sur notre droite se dressent les remparts de Châteauneuf, majestueux. Lors de la préparation du parcours, je n'avais pas noté cette petite merveille. Nous ne nous y rendrons pas pour visiter : aujourd'hui, nous devons respecter nos horaires, on annonce une alerte météo orange pour la fin de la journée.

A Pouilly-en-Auxois le canal se trouve dans un tunnel. Nous continuerons cependant à le suivre facilement car en surface il y a des sortes de bouches d'aération caractéristiques.

Et nous le rejoignons à la sortie...

La Bourgogne n'en finit pas de nous surprendre agréablement ! A Eguilly, surgit de nulle part une ferme forteresse.

C'est une habitation privée et comme il fait très chaud les habitants nous proposent gentiment de prendre notre repas dans une des granges donnant sur la cour.

Nous ne prendrons que de l'eau et ne voulant pas déranger plus que ça nous nous contentons de l'ombre du petit verger attenant à la ferme.

Pause Orangina à Port-Royal et là une autre surprise nous attend. La patronne a recueilli et nourri une hirondelle tombée du nid. Devenue grande, elle entre et sort par les fenêtres pour venir se poser sur sa main, son épaule ou sa tête, complètement domestiquée. Sauf qu'il s'agit d'une hirondelle... et qu'elle vole comme une hirondelle ! On a du mal à la suivre. Petit moment de bonheur.

J'ai coutume de dire qu'en été ce sont des stagiaires qui font la météo ou, autrement dit, je trouve que les prévisions estivales sont moins fiables. Eh bien cette année ils sont super bons les stagiaires ! L'alerte orange était justifiée et la tempête est sur nous. La tempête est aussi parmi nous : Claire est furieuse, elle voulait qu'on s'arrête et, moi, pensant que nous n'étions plus très loin, j'avais réussi à la convaincre de continuer pour rejoindre notre hôtel au plus tôt. Hélas, je m'étais trompé et il nous restait en fait encore 8 ou 9 km à faire sans plus de possibilités d'abri. Nous les ferons à fond au milieu de bourrasques terribles manquant plusieurs fois d'emporter notre petit Félix dans le canal. Sans parler des branches qui tombaient des arbres... Bref, pas très prudent ni très fier sur ce coup le Théodore... Aïe, non, pas la tête !


Heureusement tout finit bien et nous rejoignons l'hôtel Macarena à Pouillenay juste au moment où la pluie commence à tomber. Nous récupérons de nos émotions avec une partie de billard.

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