dimanche 5 mai 2002

Vercors 1 Chamaloc Col de Rousset Vassieux-en-Vercors

Parcours du 1er jour :


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Départ de Chamaloc et montée du col de Rousset avec sa pente relativement constante et douce pendant 15 km. Et, comme à chaque fois, il suffit de traverser le tunnel pour passer de la Drôme provençale au massif alpin du Vercors. Au delà des noms c'est vraiment un changement complet : la végétation, les roches, la fraîcheur soudaine, l'air, tout est différent. Deux formes de beauté contiguës. Nous continuons tranquillement en descendant vers Vassieux-en-Vercors que nous dépassons légèrement, notre chambre d'hôte est un peu plus loin sur la route de la Chapelle-en-Vercors. Et là, agréable surprise, c'est une vraie ferme avec des vrais gens du haut plateau. Le soir, nous mangeons avec eux à la table commune le canard de la ferme fraîchement tué la veille. Je vous raconte pas, je peux pas... Le pied ! Et la nuit, quel silence !

Vercors 2 Vassieux-en-Vercors La Chapelle-en-Vercors Grands et petits Goulets Sainte-Eulalie-en-Royans Saint-Jean-en-Royans

Parcours du deuxième jour :


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Hélas dès le matin il pleut. Une vraie pluie qui mouille, une pluie froide, une de celles qui vous rentre dans le cou. Je n'ai que des chaussures ouvertes, je suis gelé. Heureusement notre parcours est tout en descente aujourd'hui mais ce n'est pas une partie de plaisir. Nous passons la Chapelle-en-Vercors et nous nous arrêtons avant le tunnel des Grands Goulets aux Barraques-en-Vercors pour boire un café et surtout pour nous réchauffer un peu. Nous sommes trempés. Nous patientons un bon moment, mais il pleut toujours quand nous repartons et il faudra attendre d'arriver à Sainte-Eulalie-en-Royans pour retrouver des températures et des cieux plus cléments. Inutile de dire que nous ne traînons pas et que nous nous dirigeons rapidement vers notre chambre d'hôte. Ah, il y a une cheminée et elle est allumée ! Après une bonne partie de la journée passée à grelotter, c'est ce que nous n'osions même pas espérer. Une douche chaude, un bon repas que nous partageons avec un couple d'allemands et une américaine, un peu de vin et, hop !, on est prêt à ... dormir d'un sommeil très très profond.

Vercors 3 Saint-Jean-en-Royan Bouvante col de la Croix col du Tunnel du Pionnier col de la Bataille Léoncel La Vacherie

Parcours du troisième jour :


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Ce matin le temps est presque ensoleillé surtout par rapport à la journée d'hier. Ily a bien quelques nuages de-ci de-là mais ça va. Notre itinéraire initial prévoyait de rejoindre directement Léoncel par Saint-Martin-le-Colonel mais nos convives d'hier soir nous ont convaincus de tenter le col de la Bataille en passant par Bouvante. Facile, il paraît. Eh bien, ça grimpe raide, et longtemps : il y a presque 30 km de montée en plusieurs cols intermédiaires avant de l'atteindre. Et passé le deuxième, celui du tunnel du Pionnier, le temps redevient maussade, quelques gouttes de pluie accompagnent notre repas de midi. Il recommence à faire froid. Nous finissons péniblement par atteindre le col de la Bataille et passons le tunnel dans un brouillard dense debout sur les pédales, face au vent terrible qui s'y engoufre et ... sous les applaudissements des badauds, bizarrement nombreux à cet endroit. Ils sont venus en voiture. Un mariage ?
Enfin la descente. Nous passons Léoncel et arrivons à notre auberge à La Vacherie. Rien à voir avec l'ambiance d'hier soir. Il s'agit d'un bâtiment de style années 60, plutôt froid, pas de cheminée bien sûr, et nous sommes seuls dans une salle de restaurant immense et désespérément vide. Mais la douche chaude et la fatigue de la journée auront rapidement raison de nos états d'âme. Dodo !

Vercors 4 La Vacherie Le Chaffal Plan-de-Baix Beaufort-sur-Gervanne Saint-Julien-en-Quint Marignac-en-Diois Chamaloc

Quatrième et dernier jour :


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Enfin le beau temps ! Du soleil ! A partir du Chaffal c'est la grande descente jusqu'à Beaufort-sur-Gervanne. Bien vite nous nous rendons compte que tous les commerces sont fermés, c'est férié aujourd'hui ! Nous finissons par trouver une boulangerie ouverte mais hélas elle a été prise d'assaut et il n'y a plus rien, mais vraiment plus rien. Même pas un quignon de pain rassis, rien ! Il reste deux barres de Mars, il faudra tenir le coup avec ça toute la journée : 44 km ! Ca devrait nous apporter du sucre à défaut de nous nourrir. Nous prenons la petite départementale D172 et après une montée assez raide rejoignons Saint-Julien-en-Quint où nous mangeons notre maigre pitance. En temps normal on peut apprécier les barres de Mars mais, sous la chaleur, après l'effort et en n'ayant que ça à manger, ça n'est vraiment pas terrible. On continue en passant dessous Marignac-en-Diois et nous prenons la route forestière non goudronnée qui rejoint directement Chamaloc sans descendre vers Die. Inutile de préciser qu'une fois arrivés, notre première préoccupation a été de se mettre quelque chose sous la dent.
Bref, sur ces quatre jours on a cumulé plan galère sur plan galère mais, comment dire, c'est ce qui en a fait le charme, et au final on s'est régalé. On doit être un peu masochistes.