dimanche 12 avril 2009

Sud Tunisien à partir de Djerba

Nous sommes retournés cette année en Tunisie. Arrivée Dimanche au Club Med de Djerba la Douce où nous ne resterons que la demi-journée juste le temps de voir la plage sans se baigner car il y a beaucoup de vent et il fait encore un peu frais.

Toujours un peu difficile de choisir de quitter ce genre d'endroit...

... où il serait si agréable de se laisser aller mais nous préférons cette année, comme au Maroc l'an dernier, découvrir la "vraie" Tunisie.

Même si pour cela il faut se lever à l'aube : le départ est prévu à 7 heures, debouts donc à 6 heures, et ce sera à peu près comme ça tous les jours... J'ai oublié mon réveil de voyage que j'ai remplacé sur place par cette chose énorme dont l'arrêt de la sonnerie indescriptible est ponctué par un "Good morning" métallique.


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Le parcours des 4 jours grossièrement tracé : Djerba-Tozeur ; Tozeur-Tamerza ; Tamerza-Ksar Ghilane ; Ksar Guilane-Djerba en passant par la réputée Tataouine !

Petit message perso pour Laetitia : même ici ils semblent connaître le Puy-de-Dôme...

J1 - Bac de Djerba entre Ajim et Jorf

L'île de Djerba est reliée au continent par un bac et par la voie romaine devenue aujourd'hui une route. J'ai trouvé cette carte sur Wikipedia et je vous invite à jeter un coup d'oeil sur l'article consacré à Djerba car il est étonnamment riche.

Malgré notre départ matinal il y a déjà une file de voitures et de bus attendant leur tour. Comme on ne peut se baigner, j'en profite pour faire quelques photos...

Celui-là sera le nôtre. Il y a environ 15 minutes de traversée.

Sur un bac personne n'a jamais dû leur donner du poisson mais les mouettes nous suivent quand même.

Premier contact avec le continent, une falaise.

J1 - Troglodytes de Matmata et Star Wars à l'hôtel Sidi Driss

Vue panoramique du col à la sortie de Matmata (cliquer sur la photo pour apprécier).

Ben oui, l'Afrique c'est aussi des bestioles sympas qui ne sont pas dans le manuel. J'adore.

Les habitations troglodytes, encore habitées, sont creusées dans la roche mais conservent le principe de la cour intérieure.

Au dessus du passage, pour conjurer le mauvais sort, la main de Fatima et le poisson dont les origines remontent à l'époque où les Berbères étaient chrétiens.

Ca donne envie d'essayer...

La propriétaire des lieux nous montre comment meuler la farine et invite les femmes à faire de même. Surprise, c'est horriblement lourd.

Notre guide, Hédi, explique le fonctionnement de la citerne.

C'est un peu plus loin, à l'hôtel Sidi Driss que nous trouvons une autre authentique maison troglodyte berbère qui servit de décor pour Star Wars. En fouillant sur Internet, j'ai trouvé cette Wookipedia, encyclopédie Wiki entièrement consacré à Star Wars mais en anglais.

Félix pose dans l'entrée de la Mos Eisly Cantina ! Il est ravi, il adore Star Wars.

Et c'est sur place que nous nous régalons d'un brick à l'oeuf.

J1 - Chott El Jerid Tozeur

Ca doit se trouver aux alentours de Kebili, je sais pas trop. Les enfants ont adoré : on peut grimper de partout et le paysage est superbe.

Une petite boutique attire le chaland avec ce rapace, il n'est pas attaché.

Un panneau nous annonce la traversée de dromadaires...

et c'est une petite tempête de sable qui nous attend. Même petite, c'est impressionnant, des vagues de sable courent littéralement sur la route. Hédi nous explique qu'il lui est arrivé d'être obligé de rebrousser chemin.

Et voici le Chott el Djerid (شط الجريد‎), le plus grand lac salé du Sahara. Il y a encore un peu d'eau, curieusement rouge, en bordure de route uniquement, là où on a creusé pour la construire.

En plein été le lac est sec. Le lieu est réputé propice aux mirages mais cette barque surmontée du drapeau Tunisien est bien réelle.

Les Tunisiens sont des gens pleins d'humour...

Tozeur est en réalité une oasis, une gigantesque palmeraie. Une des activités majeures semble manifestement être la promenade en calèche et nous y consacrons. Félix prend les rênes seul, c'est décidément une tradition en Tunisie. Tozeur est réputé pour ses dattes et particulièrement la Deglet nour (دقلة نور) ou "doigt de lumière".

Une autre caractéristique de Tozeur est son architecture à base de briques ocres utilisées ici pour cette cruche gigantesque qui trône au milieu d'un carrefour. Nous visiterons aussi le musée des arts et traditions de Dar Cheraït.

J2 - Le Lézard Rouge dans les gorges de Seldja puis Tamarza

Après un dernier petit tour dans Tozeur où nous pouvons admirer quelques magnifiques moucharabiehs, ces fenêtres permettant de voir sans être vu,

nous rejoignons la gare de Metlaoui...

où nous attend le Lézard rouge. Ce train au décor raffiné (velours, cuivre,...) à l'origine destiné au transport du bey de Tunis a été réamménagé et est utilisé pour le tourisme dans les gorges de Seldja.

Détail amusant, le sigle de la Société Nationale des Chemins de Fer Tunisien.

L'intérieur du train. Ici ce sont les places les moins luxueuses.

Félix se débrouille toujours pour sortir des sentiers battus avec ici une interprètation tunisienne de la Bête humaine.

Les gorges de Seldja.

Et nous repartons dans l'autre sens tirés par la deuxième locomotive.

Nous quittons Metlaoui et passons par Moulares et ses infrastructures d'exploitation du phosphate. Je vous invite à consulter la fiche Wikipedia sur l'économie de la Tunisie étonnamment riche et complète.

Nous arrivons en début d'après-midi au Tamerza Palace où nous mangerons et passerons l'après-midi.

Le seul cyclotouriste que nous verrons pendant notre séjour. A ce stade, je ne suis pas sûr de pouvoir vraiment appeler ça du cyclotourisme. Je n'ai pas eu le temps de lui parler mais il a droit à tout mon respect. Comptez les bouteilles d'eau, celles qu'on voit en tout cas....

Nous, nous nous contenterons de faire les lézards au bord de la piscine sans trop d'état d'âme.

Tamerza, la veille ville

Un panorama (cliquer sur la photo) de la vue que nous avions de la terrasse de l'hôtel sur Tamerza la vieille ville. A la suite d'une inondation qui dura 22 jours en 1969 la ville fut abandonnée et reconstruite dans la palmeraie sur la droite.

J3 - Canyon de Mides puis Chebika, oasis de montagne

Tous ces villages, Tamarza, Mides et Chebika ont été détruits et reconstruits à des endroits proches à la suite des inondations meurtrières de 1969. Seules dans les anciens villages en ruine continuent d'être entretenues et même habitées les maisons des marabouts qui sont des personnages, homme ou femme, vénérés.

La palmeraie de Mides et le village actuel.

La fleur du dattier mâle est prélevée et enfermée par un lien dans celles des dattiers femelles. En s'assurant de la dispersion ciblée du pollen le rendement est ainsi nettement augmenté. Un seul petit souci : il faut grimper pour le faire et cela se fait pieds nus !

Les gorges de Mides vues pendant la descente.

L'oasis à la sortie.

C'est un vrai serpent - Félix est devenu bien téméraire ! On ne peut pas en dire autant de tout le monde...

En route vers Chebika.

Là, cette fois je suis sûr de le reconnaître : c'est le même bouquetin que celui qu'on retrouve à Pralognan-la-Vanoise ! Non ? (message pour Max)

Chebika...

et la montagne qui le domine.