samedi 27 novembre 2010

Les Hospices de Beaune

Impossible de quitter Dijon et sa région sans visiter les Hospices de Beaune dont voici la cour intérieure. Ils furent fondés en 1443 par Nicolas Rolin, duc de Bourgogne et chancelier de Philippe le Bon, et sont aujourd'hui un musée. Les Hospices de Beaune, propriétaires d'un vaste domaine viticole bourguignon, font régulièrement la une de l'actualité lors de la célébrissime vente de charité, dite "à la bougie", des 41 cuvées de prestige qu'elles produisent.

Richesse et détail des décorations de la cour intérieure.

Gros plan sur les tuiles vernissées, en fait en terre cuite émaillée. Les motifs géométriques ne sont pas d'origine, ils sont le fruit d'une restauration réalisée au début du XXème siècle, les dessins originaux ayant été perdus.

Partout, de nombreuses lucarnes toujours richement décorées.

A l'intérieur de la salle des pôvres (orthographe exacte !) , la structure de la charpente est identique à celle que nous avions vu à l'Hôtel-Dieu de Tonnerre, mais ici le mobilier a été reconstitué. Wikipedia nous dit que deux patients pouvaient coucher dans chaque lit...

Au plafond, pour mettre un peu d'ambiance, des têtes hurlant, sculptées sur les blochets saillants, et des engoulants, monstres avalant les entraits de la charpente (en français, les départs des poutres horizontales).

Ah, la pièce importante : la cuisine ! On remarquera le tourne-broche automatique qui date de 1698 !

Dans l'apothicairerie se trouvent de nombreuses vitrines que l'on aurait tort de ne pas regarder en détail.

En effet, on y trouve de véritables perles : par exemple ici, un flacon contenant des yeux d'écrevisses ! En fait, ce ne sont pas des yeux mais de petites concrétions rondes provenant de l'estomac des écrevisses avec lesquelles on faisait des trochisques (des cachets à fondre dans la bouche) réputés soigner les maux d'estomac ou, suivant les sources, les difficultés à uriner.

Là, du sang de dragon ! Il s'agit d'une substance résineuse obtenue à partir de diverses plantes qui étaient utilisée dans la pharmacopée traditionnelle chinoise pour contrôler les saignements et cicatriser les blessures. Il entre aussi dans la composition des vernis de violon. Merci Wikipedia !

Et pour finir, du cachou brut ! Il est obtenu à partir de décoction de bois d'acacia catechu (le mimosa) et a des vertus astringentes. C'est la base du célèbre bonbon toulousain de même nom, le cachou Lajaunie...

mercredi 24 novembre 2010

Sauterelle verte ou Tettigonia viridissima

Je trouve que cette sauterelle a de bien longues antennes. Pas sûr qu'il s'agisse de la Tettigonia viridissima qui semble avoir habituellement des antennes plus courtes. Peut-être une autre marque alors ?

Saviez-vous que les sauterelles entendent grâce à une structure osseuse, appelée bulle auditive, qui se trouve ... sur leurs pattes ?

mardi 23 novembre 2010

El ángel de los niños

Cette année, je prends des cours d'Espagnol. Pour le plaisir. J'adore le son de cette langue et, depuis Toulouse où nous habitons maintenant, l'Espagne n'est pas si loin...

Notre professeur nous a fait étudier ce petit conte dont l'auteur est anonyme et qui, comme de nombreux contes populaires espagnols, est basé sur la religion chrétienne. Moi, l'athée de service, j'ai adoré... Je suis étonné que ce conte ne soit pas plus connu par delà la frontière. Le voici (la traduction fait partie de nos activités) :

El ángel de los niños


Cuenta una leyenda que a un angelito que estaba en el cielo, le tocó su turno de nacer como niño y le dijo un día a Dios:

- Me dicen que me vas a enviar mañana a la tierra. ¿Pero, cómo vivir? tan pequeño e indefenso como soy.
- Entre muchos ángeles escogí uno para ti, que te esta esperando y que te cuidara.

- Pero dime, aquí en el cielo no hago más que cantar y sonreír, eso basta para ser feliz.
- Tu ángel te cantará, te sonreirá todos los días y tu sentirás su amor y serás feliz.

-¿Y como entender lo que la gente me hable, si no conozco el extraño idioma que hablan los hombres?
- Tu ángel te dirá las palabras mas dulces y más tiernas que puedas escuchar y con mucha paciencia y con cariño te enseñará a hablar.

-¿Y que haré cuando quiera hablar contigo?
- Tu ángel te juntará las manitas te enseñará a orar y podrás hablarme.

- He oído que en la tierra hay hombres malos. ¿Quién me defenderá?
- Tu ángel te defenderá mas aún a costa de su propia vida.

- Pero estaré siempre triste porque no te veré más Señor.
- Tu ángel te hablará siempre de mí y te enseñará el camino para que regreses a mi presencia, aunque yo siempre estaré a tu lado.

En ese instante, una gran paz reinaba en el cielo pero ya se oían voces terrestres, y el niño presuroso repetía con lágrimas en sus ojitos sollozando...

- ¡Dios mío, si ya me voy dime su nombre!. ¿Cómo se llama mi ángel?
- Su nombre no importa, tu le dirás : Mamá.

L'ange des enfants


Une légende raconte que vînt le tour de naître comme bébé à un angelot qui était au ciel et qu'il dit un jour à Dieu :

- On me dit que tu vas m'envoyer demain sur terre. Mais comment vivrai-je ? Si petit et sans défense comme je suis.
- Parmi tous les anges, il y en a un pour toi qui t'attend et qui prendra soin de toi.

- Mais dis-moi, ici dans le ciel je ne fais que chanter et sourire, c'est assez pour être heureux.
- Ton ange te chantera, te sourira tous les jours et tu sentiras son amour et tu seras heureux.

- Et comment comprendre ce que les gens me disent, si je ne connais pas la langue étrange que parlent les hommes ?
- Ton ange te dira les mots les plus doux et les plus tendres que tu peux entendre et avec beaucoup de patience et d'amour il t'apprendra à parler.

- Et que vais-je faire quand je voudrai parler avec toi ?
- Ton ange t'enseignera à prier en te joignant les mains et tu pourras me parler.

- J'ai entendu dire que sur terre il y a des hommes méchants. Qui me défendra ?
- Ton ange te défendra même au prix de sa propre vie.

- Mais je serai toujours triste car je ne te verrai plus Seigneur.
- Ton ange te parlera toujours de moi et te montrera le chemin pour que tu reviennes vers moi, bien que je serai toujours à ton côté.

A cet instant, une grande paix régnait dans le ciel mais on entendait déjà des voix terrestres, et le petit que l'on presse de partir ajoute avec des larmes dans les yeux en sanglotant…

- Mon Dieu, si maintenant je pars, dis-moi son nom ! Comment s'appelle mon ange ?
- Son nom n'a pas d'importance, tu l'appelleras : Maman

dimanche 21 novembre 2010

Un rayon de soleil !


Aujourd'hui, malgré le temps couvert, petit tour en vélo pour m'aérer la tête et puis, j'ai promis d'aller voir Claire et Félix à la patinoire. J'ai à peine fait 2 km qu'il commence à pleuvoir, sérieusement. Mais je continue. Finalement, une fois arrivé, trempé, je constate qu'il y a une file d'attente impressionnante et on me dit que même pour une visite de deux ou trois minutes il faut payer et donc faire la queue... Dépité, je renonce. On dirait un extrait du site Vie de Merde, hein ?
Je rentre à la maison, les idées noires. Tout à coup deux gamins de 10-12 ans déboulent sur la route en rollers juste devant moi. Ils ne m'ont pas vu, en fait ils n'ont même pas regardé. Bougon, je marmonne dans ma barbe des gentillesses sur les sauvageons de banlieue et tout le toutim quand soudain le premier se retourne :
- Hé m'sieur ! Vous nous tirez ?
- Heu... D'accord !
Et nous voilà partis tous les trois. Les gamins chantent à tue-tête :
- Allez monsieur ! Allez monsieur ! Allez ! Allez monsieur ! Allez monsieur ! Allez !
Le délire quoi... Puis les gamins décrochent et s'en vont en souriant, me faisant au revoir avec les bras...
They've made my day, comme on dit outre-manche.

mardi 16 novembre 2010

Canal de Bourgogne 4 - Pacy sur Armançon - Tonnerre - retour à Dijon

C'est le dernier jour, à peine un peu plus de 20 km à faire. Nous arrivons rapidement à Tonnerre, ville natale du célèbre chevalier d'Eon, où nous devons prendre le train en début d'après midi pour retourner à Dijon.

Comme nous avons du temps devant nous, nous en profitons pour visiter cette grande batisse. Il s'agit en fait d'un Hôtel-Dieu, l'hôpital Notre-Dame des Fontenilles construit en 1293 par Marguerite de Bourgogne.

Marguerite de Bourgogne, dont voici le tombeau, était alors veuve de Charles d'Anjou, Roi de Jérusalem, de Naples et de Sicile, frère de Saint-Louis.

La voute a été restaurée mais la charpente, en chêne, est d'origine ! Juste devant Félix se trouve tracé sur le sol un instrument astronomique, une très rare méridienne, il n'y en aurait que sept au monde. Construite en 1784, caractéristique avec sa courbe en huit, elle indique en toutes saisons le midi exact quand le cercle de lumière en provenance d'un petit trou dans le mur droit rencontre la boucle. Elle servait à régler de manière très précise les montres, horloges et pendules.

Bon, moi, la culture ça m'épuise... Evidemment, impossible de se laisser aller cinq minutes sans se faire tirer le portrait...

Bizarrement, après nos périples, l'attente sur les quais de la SNCF est toujours un bon moment.

Avec tout notre attirail nous occupons pas mal de place. Heureusement il n'y a pas grand monde.

De retour à Dijon, la ville dite aux 100 clochers, nous continuons notre visite culturelle, la région s'y prête. Ici, Félix pose devant le palais des Ducs de Bourgogne.

Dégustation de glaces sur cette drôle de place que j'ai décidé d'appeler la Piccadilly Circus de Dijon.

Nombreuses maisons à colombages... Magnifiques.

Des gargouilles terrifiantes... On se croirait en Sicile.

Et, mmm... encore des glaces.

samedi 13 novembre 2010

Canal de bourgogne 3 : Pouillenay - Montbard - Pacy sur Armançon

J'en connais qui ont récupéré des forces cette nuit : difficile de suivre Félix ce matin... Encore environ 60 km à faire aujourd'hui.

Mais notre élan est stoppé net : un arbre a été abattu par la tempête d'hier et bloque complètement le chemin de halage ! Après avoir enlevé les sacoches nous devons porter nos vélos pour pouvoir passer. C'est l'occasion de faire des photos et de se prendre pour de vrais aventuriers.

Les occasions de faire des photos ne manquent pas. Ici un champ de chardons bleus...

Et là, Félix qui joue pour de faux à l'éclusier.

Petit incident technique : ma pédale gauche est complètement explosée et menace de rendre l'âme. A Montbard, nous cherchons en vain un nouveau jeu de pédales et c'est au garage Point Confiance, toujours à Montbard, que nous trouverons une solution palliative faite de deux magnifiques serre-joints en plastique. Ca tiendra comme ça jusqu'au bout de notre périple.

Tiens, puisqu'on parle technique, cette année nous n'avons plus de carte papier. Je teste pour la première fois mon HTC Touch 2 que je prends ici en photo.

J'utilise pour tout notre parcours Google Maps pour mobile qui nous donne notre position GPS. Rien à dire, c'est nickel. Un seul inconvénient, la lecture en pleine lumière n'est pas vraiment aisée mais sinon c'est précis et efficace. Un régal.

C'est l'été et les libellules nous accompagnent. Ici une libellule bleue...

... et là une libellule jaune...

Nous arrivons enfin à Pacy sur Armançon au Petit Calin, sorte d'hybride entre restaurant et chambre d'hôte et comme vous pouvez le constater tout va bien : la Bourgogne dans toute sa splendeur !

Petit déjeuner tranquille. Nous sommes prêts à repartir.

mardi 9 novembre 2010

Canal de Bourgone 2 : Chaudenay-le Château - Sainte Sabine - Pont-Royal - Pouillenay

Au programme un peu plus de 60 km. Nous sommes le 14 juillet et, comme il est de coutume en France, c'est férié. Et alors ? Eh bien, c'est une habitude décidément, mais nous l'avions complètement oublié et donc nous n'avions rien prévu pour notre repas de midi...

Heureusement notre hôtesse nous conseille de continuer notre route en faisant une petite boucle et de rejoindre le canal par Sainte Sabine village voisin où, pense-t-elle, l'épicerie sera peut-être ouverte. Et c'était le cas ! Nous n'avons jamais trouvé une épicerie aussi belle ! "Au coeur du terroir" la bien-nommée. Seul Félix est grognon : il rêvait de faire en descente ce qu'il avait eu tant de mal à monter la veille...

Et juste derrière cette épicerie une église avec un porche impressionnant ! Le tout étant planté au beau mileu d'un cimetière, nous nous en approchons à pied, silencieusement.

A peine avions nous rejoint le canal qu'une autre surprise nous attendait : sur notre droite se dressent les remparts de Châteauneuf, majestueux. Lors de la préparation du parcours, je n'avais pas noté cette petite merveille. Nous ne nous y rendrons pas pour visiter : aujourd'hui, nous devons respecter nos horaires, on annonce une alerte météo orange pour la fin de la journée.

A Pouilly-en-Auxois le canal se trouve dans un tunnel. Nous continuerons cependant à le suivre facilement car en surface il y a des sortes de bouches d'aération caractéristiques.

Et nous le rejoignons à la sortie...

La Bourgogne n'en finit pas de nous surprendre agréablement ! A Eguilly, surgit de nulle part une ferme forteresse.

C'est une habitation privée et comme il fait très chaud les habitants nous proposent gentiment de prendre notre repas dans une des granges donnant sur la cour.

Nous ne prendrons que de l'eau et ne voulant pas déranger plus que ça nous nous contentons de l'ombre du petit verger attenant à la ferme.

Pause Orangina à Port-Royal et là une autre surprise nous attend. La patronne a recueilli et nourri une hirondelle tombée du nid. Devenue grande, elle entre et sort par les fenêtres pour venir se poser sur sa main, son épaule ou sa tête, complètement domestiquée. Sauf qu'il s'agit d'une hirondelle... et qu'elle vole comme une hirondelle ! On a du mal à la suivre. Petit moment de bonheur.

J'ai coutume de dire qu'en été ce sont des stagiaires qui font la météo ou, autrement dit, je trouve que les prévisions estivales sont moins fiables. Eh bien cette année ils sont super bons les stagiaires ! L'alerte orange était justifiée et la tempête est sur nous. La tempête est aussi parmi nous : Claire est furieuse, elle voulait qu'on s'arrête et, moi, pensant que nous n'étions plus très loin, j'avais réussi à la convaincre de continuer pour rejoindre notre hôtel au plus tôt. Hélas, je m'étais trompé et il nous restait en fait encore 8 ou 9 km à faire sans plus de possibilités d'abri. Nous les ferons à fond au milieu de bourrasques terribles manquant plusieurs fois d'emporter notre petit Félix dans le canal. Sans parler des branches qui tombaient des arbres... Bref, pas très prudent ni très fier sur ce coup le Théodore... Aïe, non, pas la tête !


Heureusement tout finit bien et nous rejoignons l'hôtel Macarena à Pouillenay juste au moment où la pluie commence à tomber. Nous récupérons de nos émotions avec une partie de billard.

dimanche 7 novembre 2010

Canal de Bourgogne 1 : Dijon - Crugey - Chaudenay le Château

Au programme cette année le Canal de Bourgogne. Moins connue pour le vélo que la région du Canal du Midi, la Bourgogne offre pourtant plus de 800 km de pistes cyclables aménagées ! On peut découvrir ces parcours ici : Le tour de Bourgogne à vélo.

Plus modestement voici ce que nous avons fait (en fait, pour être exact, le tracé Google suit les routes et affiche des distances nettement plus courtes que celles réellement parcourues en suivant les méandres du canal) :


Agrandir le plan


Et les photos du parcours du premier jour (environ 60 km) :

Nous sommes partis du centre de Dijon, de l'Hôtel du Sauvage, ancien relais de poste du XVième siècle, où nous étions hébergés et où nous avons laissé la voiture.

La magie du Canal est là, tout de suite disponible, et nous retrouvons les sensations maintenant habituelles mais dont nous ne nous lassons pas.

Félix est toujours émerveillé au passage des écluses.

Cette année il a lui aussi des sacoches : il va maintenant beaucoup trop vite et si nous voulons pouvoir le suivre, il va falloir le charger de plus en plus...

Sur une grande partie du parcours nous avons à notre gauche le canal et, à notre droite l'Ouche, petite rivière de Bourgogne. Trop tentant : nous mettons nos maillots et nous nous y baignons !

Evidemment, après de tels efforts et notre sandwich de midi, je me laisse aller à un petit roupillon imédiatement immortalisé par mes deux compères jamais à court d'idées pour faire une bêtise...

Nous sommes arrivés à Crugey et il ne reste qu'un kilomètre et demi environ avant de rejoindre notre chambre d'hôte. J'avais prévenu : ça va grimper ! Félix, courageux, fait tout à pied et sans se plaindre une seule fois !

On ne peut pas en dire autant de tout le monde...


Mais la récompense est au bout : une chambre d'hôte, un accueil, un repas tout en convivialité.
L'adresse ? C'est ici, au Cottager du Château.