mardi 17 juillet 2007

La Loire à vélo 1 Tours Langeais

Forts de l'expérience de l'année précédente sur Le Canal du Midi, nous repartons cette année avec Félix pour encore un périple de 4 jours : Tours - Angers et retour à Tours en train le 5ème jour. Pour plus de renseignements voir La Loire à vélo.


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Premier jour : Tours - Langeais

Le moment du départ est plus serein, nous savons maintenant que le petit assurera.

C'est parti ! Une petite route tranquille traverse quelques hameaux avec leurs maisons en pierres de taille, la particularité de la région.

Il fait bon, dans d'autres régions plus au sud on dirait "C'est le printemps". Ici c'est simplement l'été. Des parterres de fleurs bordent le chemin.

En tout cas, les abeilles sont actives. Ce doit être ça le miel mille fleurs.

La route est agréable et nous découvrons quelques villages magnifiques.

Où après nous être approvisionnés nous faisons la pause repas.

Visite incontournable du château de Villandry réputé pour ses jardins. Pour en savoir plus : Le Château de VillandryC'est la pièce du château que nous avons trouvée sans hésitation la plus belle ou pour le moins la plus "habitable" : la cuisine, bien sûr. Remarquer le tourne-broche mécanique sur le côté de la cheminée.

Et voici un des jardins... il y en a un autre entièrement consacré au potager tout en gardant ce côté décoratif à la française mais je n'ai pas de belle photo. On s'en doute, c'est ce dernier qui m'a le plus intéressé. Ses légumes devaient être préparés dans la cuisine ci-dessus. Miam !

Infatigables nous repartons.

De bien belles barques ici :

et là :

Le dernier pont, celui de Langeais notre destination pour ce soir.

Vite ! Une partie de Game boy. Rien de tel pour se détendre après une rude journée.

La Loire à vélo 2 Langeais Bertignolles

Nous ne pourrions partir sans visiter le Château de Langeais, d'autant plus qu'il s'agit d'un des rares châteaux moyenâgeux de la région. Je traduis : avec tout ce qu'il faut pour faire la guerre, des créneaux, des meurtrières et autres mâchicoulis, donc intéressant quand on a l'âge de Félix.

En tout cas, nous avons beaucoup aimé et surtout les pièces de vie du château particulièrement bien aménagées et décorées. Les châteaux de cette époque sont trop souvent "brut de fonderie".

Vue de Langeais à partir du chemin de ronde.

La visite terminée, nous reprenons nos fiers destriers et atteignons Bréhémont qui "possède le plus ancien port pavé de Touraine, ancien village de chanvriers il est aussi connu pour ses mariniers, ses pécheurs aux engins et ses fameuses pissotières" d'après un amoureux du coin.

Ces barques sont en fait amarées et immobiles dans le courant. Comment monter à bord ? Bonne question. A la nage ?

L'heure du repas sur une aire spécialement aménagée. Sauf qu'une multitude de petites araignées heureusement inoffensives s'invitent à la fête. Incroyable, on ne peut s'asseoir 5 minutes sans être envahi.

Et nous continuons notre bonhomme de chemin sur de petites routes sinueuses et tranquilles.

Gros plan sur le petit panneau qu'on apprend vite à repérer.

Chercher son chemin après une journée de vélo malgré le plan préparé à l'avance est toujours un peu pénible. De plus nous sommes inquiets car nous savons que nous ne pourrons pas manger sur place. Nous finissons heureusement par trouver et la chambre accueillante nous remonte rapidement le moral.

Et, donc, puisqu'il faut bien se restaurer après une journée pareille, nous reprenons nos vélos et ne trouvons le premier restaurant qu'à Montsoreau, c'est à dire 10 km aller/retour en plus des 40 déjà effectués. Mais, décidément, Félix a la pêche et à part un sommeil de plomb cette nuit, rien à signaler...

La Loire à vélo 3 Bertignolles Chênehutte-Trèves-Cunault

Qui a dit "Les bords de la Loire c'est tout plat" ? Première montée de la journée...

Au loin, vaguement inquiétantes, les vapeurs de la centrale nucléaire de Chinon située sur la commune d'Avoine.

Deuxième montée de la journée. Si, si! 18%, et c'est bien notre route.

Même pour des grenoblois ça fait un peu raide.

Heureusement la différence avec les Alpes c'est que ça ne dure pas longtemps et qu'en plus, ces gens-là savent manifestement vivre : un petit banc ombragé nous attend juste au sommet. Mais pas d'eau ! Bizarrement l'approvisonnement en eau sera toujours un petit souci entre Tours et Angers.

On se demandait quelle pouvait bien être la raison de ce détour : Les vins de Touraine ! Nous voilà en plein vignoble. Soudain ! un lièvre traverse 2 m devant Félix, puis 2 min plus tard 2 lapins, puis encore 1 et encore 2. Incroyable ! Nous sommes ravis.

Nous mangerons à Saumur juste en face du château de Saumur comme il se doit.

Ce soir nous dormirons ici. Certaines chambres sont particulières, elles sont taillées dans la pierre : depuis la nuit des temps les habitants de la région ont creusé les bords de Loire pour y construire leurs maisons, leurs châteaux, leurs églises.

Malheureusent nous n'avons pas réservé assez tôt et devrons nous contenter d'une chambre ordinaire mais nous profiterons quand même d'un cadre agréable.

Notre restaurant de ce soir est lui aussi troglodyte, La Cave aux Moines !

Comme l'indique le panneau, ce n'est pas vraiment l'entrée. Il faut encore s'enfoncer d'une centaine de mètres dans ces galeries avant de pouvoir se régaler de spécialités locales et souterraines.

Tant qu'il y a de la lumière on trouve toujours son chemin pour y arriver et surtout pour en sortir...
Finalement, l'énergie nucléaire peut aussi avoir quelque chose de rassurant quelque part.

Ce soir là, nous rentrons nous coucher de très bonne humeur. En vélo le long de la Loire, je déclame à tue-tête le sketch de Bourvil "l'eau ferrugineuse". Pour Félix, c'est une découverte et il est mort de rire.

D'ailleurs ne dit-on pas :
Une santé de fer !
Un homme de fer !
Un chemin de fer !
...
Un mammifère ?

La Loire à vélo 4 Chênehutte-Trèves-Cunault Angers

La Loire semble bien loin d'atteindre son étiage estival. Les gens du cru nous confirmerons que le phénomène est exceptionnel. Et pourtant, toujours pas d'eau pour remplir nos gourdes !

Ha, ha ! Pris en flagrant délit de contribution au phénomène de crue.

Nous traversons la Loire à Saint Rémy-la-Varenne et mangeons sur le parvis de l'église de Saint Mathurin-sur-Loire. Petit repas habituel de midi : sandwich jambon ou saucisson, chips et tomates. Allez, peut-être un peu de fromage si on en trouve.

J'adore visiter les églises et, visiblement, j'ai transmis ce goût au petit. Bon faudra que je lui apprenne aussi ce qu'on a le droit de faire et... ce dont il vaudrait mieux s'abstenir. Mais j'aurais tellement aimé moi-même grimper là-haut à son âge... Allez, je le prends en photo et juste après, promis, je le gronde... un peu.

Là, nous avons loupé la petite déviation qui était censée nous permettre d'éviter le trafic et on passe un mauvais moment sur une route trop fréquentée. Voitures, camions et gaz d'échappements. Berk !

Ouf ! Nous avons retrouvé notre chemin non sans mal : il faut d'abord se rendre compte qu'on s'est perdu, puis trouver où est le bon chemin, puis trouver un moyen de le rejoindre.

Non mais ! J'y crois pas ! Il m'a piqué mon appareil photo. Non, arrête Félix, c'est pas drôle ! Aucune éducation ce gamin, je sais pas qui lui apprend ces trucs, mais franchement. Sale gosse !

Et sa mère qui rigole...

Alors qu'il y a tellement de belles choses à prendre en photo. Un tournesol par exemple.

Ca. Je sais pas trop ce que c'est. Des oignons ?

Ou ça aussi.

On approche d'Angers. Encore une dernière pause.

Notre chambre. Proprette.

Et un super bon resto. Mais il faut manger vite : il y a Intervilles ce soir à la télé.

La Loire à vélo 5 Angers Tours

Notre train de retour démarre en début d'après-midi. Ce nous a laissé un peu de temps pour manger et visiter Angers. Mauvaise surprise à la gare : nous avons oublié nos billets de train dans la voiture... à Tours ! Nous en rachetons d'autres et la SNCF nous remboursera presque intégralement les premiers quelques jours plus tard.

Les vélos dans le train. Bientôt il n'y aura plus de place, un groupe de cyclistes canadiens, oups ! pardon quebecois est en train de charger. J'adore leur accent. Et si on allait au Québec faire du vélo ?

Et voilà, nous retrouvons la voiture et nos billets de train...
En tout, nous avons fait 165 km en 4 jours + 2 visites de châteaux, ce qui est largement plus que ce que nous envisagions mais décidément Félix assure un max. Bravo !