samedi 12 avril 2008

Arrivée à Marrakech

Arrivée à l'aéroport Marrakech Menara. Le porche du terminal 1 est impressionnant.

On longe les remparts de la Médina.

Et on prend contact avec la circulation dense et surtout complètement anarchique. Jusqu'à la fin du séjour, je serai étonné de l'activité de cette ville : ça brasse, c'est incroyable !

La palmeraie 1, Marrakech

Nous ne resterons qu'une nuit dans un des deux Club Med de Marrakech, "La palmeraie".

Fenêtres, Marrakech

Le lieu se prête à faire de belles photos.


La palmeraie 2, Marrakech

Ce sera dur de quitter cet endroit. Mais un autre Maroc, plus authentique, nous attend.

Marrakech Telouet Aït Benhaddou Ouarzazate

Départ à 8 heures et ce sera comme ça tous les jours...


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En route vers le col de Tizi n'Tichka

Le col de Tizi n'Tichka, littéralement "le col des paturages" est le plus haut col routier du Maroc à 2260 m. A cette saison, il y a encore de la neige sur les sommets.


Bien que les premiers villages soient entourés de verdure,


rapidement la montagne devient désertique.


Et la collecte de bois pour le feu est une vraie corvée pratiquée ici sans l'aide de mulets, uniquement par des hommes, ou pour être plus exact par des femmes...

Seguia et Haut Atlas

Une seguia rudimentaire permet de gérer l'eau au mieux et surtout à moindre coût.

La route que nous avons prise. Les plus hauts sommets du Haut Atlas dépassent les 4000 m ! Pas étonnant qu'il y ait de la neige même au Maroc.

Haut Atlas, minéralogie et... cyclotourisme !

Sur le bord de la route de nombreux marchands proposent souvenirs et minéraux volcaniques, je n'y connais rien mais les pierres ont l'air fort belles.



Nous quittons la nationale pour bifurquer vers Télouet. La route est tout de suite de moins bonne qualité. C'est là que nous dépassons deux cyclotouristes avec les sacoches et tout et tout... Des vrais ! A cette altitude, dans cet environnement et sur cette route, respect comme on dit de nos jours.

La Casbah de Télouet

Et nous arrivons à Télouet, village berbère.

Bizarrement, ce qui mérite le détour est cette bâtisse délabrée...

Que peuvent bien receler ces tours ?

Le fief du Pacha El Glaoui

Nous sommes dans le territoire de la tribu des Glaoua et derrière ces portes miteuses se cache une des plus belles casbahs du Maroc.

Un palais à Télouet

C'est en effet dans ce bâtiment à l'abandon que nous découvrons ces pièces décorées de mosaïques dignes d'être comparées à celles que nous avons pu voir à l'Alhambra de Grenade même si elles sont bien sûr plus récentes.

Grandeur et décadence de la Casbah du Glaoui

La casbah date du début du XXième siècle. Dans les années 50, le pacha ne choisit pas le camp des partisans de l'indépendance et renie la cause nationale.


La Casbah du Glaoui, la sanction

Après sa mort rien n'est fait ni pour l'entretenir, ni pour la restaurer. La Casbah du Glaoui se délabre et sombre doucement dans l'indifférence la plus totale. Seules quelques pièces intérieures protègent encore leurs trésors.


Télouet, Stuc à l'oeuf et mosaïques

Notre guide, Khalid, tout en finesse, poésie et érudition nous explique les secrets de certains motifs,

les méthodes de réalisation du stuc, l'histoire de cette région...

Au dehors, les toits encore partiellement intacts brillent de leurs briques vertes,

Cigogne blanche

Et c'est donc à Télouet, sur la casbah du Glaoui, que nous avons vu notre première cigogne alsaço-marocaine.

Déjeuner berbère

La route n'est maintenant qu'un chemin de terre plus ou moins bien carrossable.

Nous nous arrêtons pour manger chez l'habitant comme on dit, dans un tout petit village berbère, une sorte de hameau. Sur le chemin qui conduit chez notre hôte, un artisan fabrique des briques à partir de terre humide et de paille.

Sous une toile, la table nous attend.

Nous découvrons et dégustons une omelette berbère, tout simplement délicieuse.

Suivie de brochettes de mouton accompagnées d'une boisson locale...

Et du désormais incontournable plat apporté par notre hôte dans le récipient du même nom,

Le tajine !

Fillette berbère

En ces lieux arides, un sourire rafraîchissant :

Vallée de l'oued Ounilla

35 km de piste nous attendent désormais

nous donnant l'occasion de faire de multiples rencontres

et de découvrir de nombreux villages berbères agglutinés autour de leur point d'eau

et de leur mosquée. Notre guide nous explique que les Berbères sont constitués de plusieurs peuples et les habitants de la région sont des Chleuhs. Aucun rapport avec les Allemands ? Ben si : lors de notre passé colonial les guerriers de la région avaient laissé un fort mauvais souvenir aux soldats français et le mot "Chleuh", réutilisé par Pierre Dac dans une chanson, avait été reporté tel quel pour désigner les soldats allemands lors de la 2ème guerre mondiale au point d'en oublier son origine.

Ksar des Ait Benhaddou puis Ouarzazate

Le Ksar (village fortifié) des Ait Benhaddou inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco.

Ouarzazate et ses studios de cinéma n'étant pas loin, le site a été utilisé comme décors de nombreux films comme Lawrence d'Arabie à Gladiator en passant par Jésus de Nazareth ou les diamants du Nil, la guerre des étoiles, Ali Baba et même Astérix !

Au besoin on en a construit de nouveaux. Tout est possible à Ouarzawood !

Vue générale.

Et fin de journée au luxueux Berbère Palace de Ouarzazate regorgeant de décors authentiques de films prestigieux.

Ait Benhaddou : le gué


Ait Benhaddou : l'oued et le cavalier

Ait Benhaddou : secrets de fenêtres

Tout au long de notre périple, nous pourrons les admirer, toutes de fer forgées. On voit bien ici le mur fait de terre et de paille.

Ait Benhaddou : la buvette !

Celle-là, je l'adore.


2ème jour : Ouarzazate Kasbah-de-Tifoultoute Tazenakht Foum-Zguid Akka-Nait-Sidi


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Avant de quitter Ouarzazate nous faisons une dernère halte chez un marchand de tapis. Certains repartirons en ayant fait de superbes affaires. Le marchand de tapis lui aussi...

Nous passons devant la kasbah de Tifoultoute.

Un peu plus loin, de très belles poteries bordent la route essayant de tenter le touriste.

Ouarzazate Gas Haven from The Hills Have Eyes

Sur la route de Tazenakht notre guide nous fait arrêter près d'une station service qui semble à l'abandon : Gas Haven.

De vieilles américaines sont là, éparses.

Tout est là mais rien ne semble fonctionner depuis longtemps.

On se croirait plutôt au Mexique ou aux Etats-Unis, ça ressemble à un décor de cinéma. On pense irrésistiblement à Bagdad café. Mais non, ça n'est pas ça.

Il s'agit cependant bien d'un décor de cinéma : j'ai cherché longtemps sur Internet et j'ai fini par trouver. Il s'agit du décor utilisé pour le film La colline a des yeux (The Hills Have Eyes), film d'épouvante dont voici un extrait du making of où on aperçoit bien l'avant de la station, les pompes à essence, l'arbre (le film a été tourné en 2006) et les bouteilles vides accrochées de manière bizarre.



Et ce n'est qu'après avoir fait toutes ces recherches et écrit ce post que je me suis rendu compte en cliquant sur la dernière photo que le titre du film y figurait !!!